mercredi 29 février 2012

Au commencement du temps 3-3) Des figuiers romains au Trocadéro. Le film de l'Univers vu à l'envers, troisième étape


Au commencement du temps 3-3) Des figuiers romains au Trocadéro

Le film de l'Univers vu à l'envers,  troisième étape

Autrefois, la forêt à Paris
Dans ces articles, je voudrais approfondir ma réflexion sur "le visage de Dieu" écrit par les frère Bogdanov et celle de mon article dans mon blog de reflexions à travers le livre de Igor et Grichka Bogdanov: "Au commencement du temps".
Ils me permettent de faire un saut dans l'histoire via les blogs et le articles que je déniche sur la toile, d'affiner mes connaissance sur la science et la recherche de l'Origine. Je trouve plaisir et jubilation à partager.
Mes articles déjà parus dans cette rubrique:
Voir aussi à la fin de cet article les blogs trouvés en faisant des recherches sur internet. 
Le film de l'Univers remonté à l'envers vu par les frères Bogdanov (et moi dans ce blog, par ma lecture).
3) Etape 3: Des figuiers romains au Trocadéro (1793 au Vè siècle avant J. -C.)
la prise de la bastille
a) 1793.
"Nous voici maintenant au XVIIIè siècle, en 1793, quelques années seulement après la prise de la Bastille. Nous sommes accueillis par des cris de joie: un petit groupe de sans-culotte applaudit à gorge rauque au discours d'un commissaire de la République.: la Grande rue devient rue Marat! - hommage à "l'ami du peuple" assassiné par les "ennemis du peuple" le 13 juillet de cette même année. Mais la Restauration n'acceptera pas l'affront. Depuis, la rue Marat s'appelle rue de Passy."
b) Mais les campagnes avaient souvent du retard   et certaines révoltes eurent lieu plus tard. 
J'ai été bercé par l'histoire de Jacquou le Croquant qui a marqué les souvenirs et les mentalités dans le petit village de mon enfanceJumilhac le Grand sur les bords de l'Isle verdoyante, où les poissons étaient encore nombreux, ainsi que les écrevisses que je ramenais avec fierté quand mon oncle venait nous voir. En allant à l'école, je passais tous les jours devant la maison où Eugène le Roy était percepteur entre 1872 et 1873: Eugène Le Roy (périgourdin célèbre), est le fils d'un couple de domestiques du baron Ange Hyacinthe Maxence, baron de Damas, ancien ministre, propriétaire du château d'Hautefort. Leur emploi force ses parents à le placer en nourrice chez une paysanne des environs. Ses souvenirs d'enfance marqueront fortement son œuvre future, dans laquelle abondent les enfants abandonnés, comme dans beaucoup d'autres romans contemporains. 
Le hasard des nominations dans l'administration des Contributions a amené Eugène Le Roy à Jumilhac-le-Grand, où il a séjourné et exercé ses fonctions entre 1872 et 1873. Il a habité une fort belle maison, au coin de la place du Château, maison qu'on peut toujours voir, et sur laquelle fut apposée une plaque commémorative lors de la Félibrée de 1933. C'est à Jumilhac que notre percepteur rencontra celle qui deviendra son épouse : la postière de la commune, descendante d'une vieille famille locale, les Peyronnet. Outre cet événement heureux, on peut penser, sans grande audace, que c'est aussi sur place qu'il trouva une partie de l'inspiration de son premier roman, Le Moulin du Frau 1.
Mais on le connait plus pour son roman Jacqou le croquant dont a été tiré un film qui a eu beaucoup de succès succès. Mais j'ai été un peu déçu et je ne m'y suis pas retrouvé par rapport à mon ressenti depuis mon enfance.
Le Roman : « Jacquou le Croquant » raconte l'histoire d'un enfant imaginé par Eugène Le Roy et basée sur des faits et des lieux réels. Publié en 1899, l'action se passe en 1830 dans la forêt Barade et décrit la lutte d'un jeune paysan en révolte contre la misère due à l'oppression du seigneur de l'Herm : le comte de Nansac.Commencé en mars 1896, le roman est achevé en mai 1897et publié en 1899. C'est un récit sur la forêt Barade mais il évoluera peu à peu vers la révolte d'un petit paysan orphelin contre les nobles qui accaparent toutes les richesses.
L' Histoire : L'histoire commence en 1815 (Napoléon 1er est alors exilé à Ste Hélène), à Combenègre, pauvre métairie dépendant des terres de l'Herm, où les Ferral sont métayers du comte de Nansac. Suite au meurtre de Laborie, régisseur du château, Martissou, son père, est condamné aux galères où il meurt peu après.
Marie, obligée de quitter Combenègre se réfugie dans une masure à Bars, où minée par les trajets et le peu de travail trouvé, meurt à son tour.
Jacquou est seul au monde, orphelin; il a 9 ans. Désormais seul au monde, il s'en va par les chemins glaner un peu de travail çà ou là ; affamé le plus souvent, dormant dans les fossés, il échoue à Fanlac et s'endort au pied du vieux puits sur la place, épuisé. [ Parcours de Jacquou ]
Le curé du village, Bonal, le recueille et entreprend son éducation ; peu à peu Jacquou se remet mais il n'oubliera jamais l'injustice qui ont fait mourir ses parents. A la mort du bon curé Bonal, Jacquou qui fréquente Lina, prend le métier de charbonnier avec son ami Jean, il braconne aussi quelque fois dans les bois du comte. Un soir il se fait prendre par les gardes du comte qui l'enferment dans les oubliettes du château ; ne voyant plus son ami et le croyant mort, Lina se jette dans le Gour (gouffre prés de Thenon) ; pendant ce temps le chevalier de Galibert, ami de Bonal, délivre Jacquou en menaçant le comte de représailles avec la justice. Jacquou est libéré mais, en apprenant la mort de sa belle, il rassemble autour de lui tous ceux qui ont eu à se plaindre du comte, et Dieu sait s'ils sont nombreux ; un soir ils incendient le château : Nansac est ruiné, Jacquou jugé et libéré. Il revient à l'Herm où il se marie et reprend son métier tranquille de paysan.
(Plus de détails sur Jacquou dans le blog "diogene.ch")
c) 21 novembre 1783. Un ballon à air chaud glisse au-dessus du jardin de la Muette (une partie du futur 16è arrondissement). Dans cette étrange véhicule inventé par Messieurs de Montgolfier, ont pris place deux aéronautes de haut lignage: Pilâtre de Rozier et le marquis d'Arlandes. Il passe au-dessus du château de la Muette où l'on voit parfois se promener la reine Marie-Antoinette et la marquise de Pompadour.
Mais, qu'est devenue la cuisinière qui habitera un jour rue du Général Lepic (voir articles précédents), ainsi que sa famille, sa fille et sa petite fille? "En lieu et place de la rue, un petit sentier serpente au milieu des broussailles et des bois. Deux ou trois chaumières à demi écroulées bordent le chemin qui mène vers la cour de la ferme Magu, déjà célèbre pour la qualité de son lait". Chaussée d'une paire de sabots, une jeune femme vient de sortir de l'ombre profonde de l'étable. Elle est vêtue d'une robe longue surmontée d'un tablier de toile grise. Son visage paraît familier: elle ressemble étrangement à la jeune marchande de journaux. Serait-ce une aïeule de celle qui habitera un jour rue du général Lepic, à quelques centaines de mètres seulement de la ferme Magu? Mêmes cheveux blonds, même front un peu bombé...Un souffle d'air incertain passe à ce moment dans les arbres où une petite construction attire le regard. A mi-hauteur du gros chêne qui garde l'entrée du sentier, les habitants de la ferme ont construit une cabane à pigeons. Un oiseau vient de se poser sur la barre d'appui à l'avant de l'abri. Un petit rouleau de papier est attaché par une bague entre ses pattes...". Dans ce monde-là, les pigeons voyageurs représentent le moyen de communication le plus rapide. Ancêtres vivants de la lettre, du fax et d'internet, ils transportent de l'information à tire-d'aile. La technologie qui permet ces transmissions repose sur l'animal, uns simple boite en bois et une petite bague accrochée à l'une des pattes du pigeon. Combien de "bits " d'information pour décrire un tel système? (Et combien pour décrire le réseau d'ordinateurs qui permet d'envoyer et de recevoir 200 milliards de courriels en 2009)? A la manière dont les vaches regardent fixement, leurs sabots enfoncés dans la boue, on peut avoir la certitude que l'information de ce monde, son infosphère, a encore diminué.
Newton secret.
d) Nouvelle halte sur la colline de Chaillot, en 1687.
"Nous nous asseyons dans un verger juste au-dessus d'un champ qui descend par vagues jusqu'à la Seine. L'horizon est vaste, léger, presque irréel. Nous ramassons quelques pommes tombées à terre. Goût vif et sucré, chair ferme, parfumée: fruits d'un autre âge. Nous avons la nostalgie d'un temps que nos n'avons pas connu. Des bâtiments aux toits d'un jaune un peu beige, poudreux entre les bois du futur Champ de mars sont visibles à l'horizon".
Le vieux laboureur qui peine sur les mancherons de sa charrue dont le soc en bois s'enfonce difficilement dans le sol avant de verser la terre fraîche et d'y ouvrir un sillon, sait-il que le poids de sa charrue, qu'il a tellement de mal à tenir droite, dépend d'une loi découverte par un savant anglais du nom d'Issac Newton? Il vient de publier ses travaux dans son énorme ouvrage intitulé Philosophiae Naturalis Principia Mathematica, où il expose en détail sa "théorie de l'attraction universelle". La connaissance de cette loi ne l'aurait probablement pas aidé pour déplacer la grosse pierre levée par le soc, ni à se sentir plus léger. En tout cas, quelques "bits" d'information suffisent à décrire l'araire qu'il guide entre ses bras (combien en faut-il pour caractériser les charrues hydrauliques des années 2000 ou la faux moderne du moissonneur, cette moissonneuse-batteuse moderne, monstre de technologie et d'électronique?). 
"En 1651, le Champ de Mars a disparu, remplacé par la plaine de Grenelle, une campagne semée de broussailles, des pâtures et des champs; A la place de l'Ecole militaire, s'épanouit un bosquet giboyeux où l'on va chasser lièvres et perdrix le dimanche. Sur la colline de Chaillot, on trouve désormais un couvent, celui de la visitation, lieu de prière et de retraite. En face, sur ce que va devenir la place du Trocadéro avec ses fameux cafés, se dresse un petit groupe de maisons en pierres. A l'angle d'un chemin en terre, (la future Avenue Kléber), une auberge où, le dimanche, La Fontaine vient composer ses fables. Il lui arrive de cheminer jusqu'au fond du bois pour y retrouver Boileau à le fameuse ferme Magu (au coin des futures rues Descamps et de Longchamp, à l'actuelle place de Mexico), pour y boire du lait. Mais les habitants ne sortent jamais le soir, les lieux sont mal famés. La guilde des voleurs vient d'y élire domicile, dans un cul de basse fosse, près de l'église de Chaillot(?). Dès le coucher de soleil, on se cloître, de peur d'être détroussé par les coupe-jarrets, les escarpes et autres vide-goussets".
le modèle géocentrique.
En 1618, loin de la terre de France, un certain Johannes Kepler publie son ouvrage commencé en 1609, Astronomia nova dans lequel il a consigné deux de ses célèbres lois sur le mouvement et les orbites des planètes et cette troisième loi découverte en cette année 1618. Il mettra ainsi un terme définitif à l'ancien modèle astronomique selon lequel le soleil tournait autour de la terre.
e) Continuons la plongée dans le passé: an 1400. Le monde se transforme sous nos yeux. C'est un éblouissement immobile, un vertige fixe! Des racines de lierre s'enroulent maintenant au chapiteau de la porte d'une poterne au pied de laquelle nous venons d'atterrir. On peut voir d'énormes murailles dessiner la silhouette d'un palais de la Renaissance. Cette vision d'un mur en lieu et place du musée de Chaillot a quelque chose d'incroyable. D'où vient cet édifice et qui l'a fait bâtir? ..C'est Catherine de Médicis qui a fait construire une villa à l'hippodrome par Etienne Dupérac et qui deviendra le château de Chaillot (voir "un projet de villa à l'antique pour Catherine de Médicis). Quantité de personnages y ont résidé mais qui s'en souvient en 2009? Leur souvenir flotte en silence près des cafés du coin et tous sont venus goûter sur la colline l'ombre fraîche des figuiers par les longs après-midi d'été: Mme de CastillePhilippe de Commynes, le maréchal de BassompierreHenriette de France (veuve de Charles Ier d'Angleterre), Mlle de La Fayette, la soeur de Colbert, la duchesse de Nemours, Mlle de La Vallière...Nous restons là, méditatifs puis nous replongeons à nouveau vers l'obscur couloir du temps. 
1543: "...Belle nuit claire, mince couche d'étoiles dans le ciel. D'un bon pas, pour éviter les voleurs et autres malandrins, nous marchons vers la ferme Magu. Le chêne qui garde le sentier est déjà là mais pas la cabane à pigeons. Elle sera "inventée " plus tard..."
Qui vit dans cette ferme perdue au fond de la campagne? La même famille, peut-être que celle de notre lointaine marchande de journaux. En cette année 1543, un astronome du nom de Nicolas Copernic  (voir: wirtualnafrancja.compublie enfin son ouvrage "savant" De Revolutionibus Orbium Caelestium, où il affirme pour la première fois depuis Aristarque de Samos, que le terre et les autre planètes tournent bel et bien autour du soleil...Autour de nous, des ombres incertaines montent de la Seine. Des voleurs? Avant de replonger dans le passé, nous pouvons voir que le rocher qui nos sert de repère n'a pas bougé d'un millimètre, pas plus que l'énigmatique entaille creusée sur sa face. Nul doute, elle n'est pas naturelle. Mais par qui a-t-elle été faite?...
Vers l'an 1400... Nous sommes à la fin du moyen-âge, au milieu d'une forêt profonde. L'air est vif. On a du mal à croire que c'est à la place de ces arbres noueux et de ces ronces que sera un jour édifiée la tour Eiffel. Derrière nous, se dresse une colline escarpée, qui n'a pas encore de nom. La aussi, une forêt épaisse a pris possession des lieux, à l'exception de trois petites fermes formant un hameau sur le plateau, qui bien plus tard, deviendra la place du Trocadéro. Sur la plaine du Champ de Mars, qui mène vers la ville lointaine de Paris enfermée derrière ses murailles, on ne rencontre plus que des blanchisseurs, des avitailleurs, des bouilleurs de cru, des chevillards, des rémouleurs ou des charcutiers. Les volayeux, les mastroquets, les panetiers ou les gargots vont et viennent à grands cris, avec un fort accent et avec des mots pour la plupart inconnus. Un meunier pousse un âne chargé de sacs vers le grand moulin à vent construit sur le versant ouest de la colline de Chaillot, ancêtre des grandes minoteries entièrement automatisées et gérées par l'électronique. Quelques "bits" suffisent à représenter le moulin, sa structure, ses grandes ailes et le bois dont il est construit. Vers la gauche, en direction de la Seine, non loin de l'ancienne demeure de Catherine de Médicis, se trouve une bâtisse à murs forts où sont commis de nombreux vols. C'est un atelier de basse lisse qui va devenir une manufacture de tapisseries, les célèbres savonneries du XVIIIème siècle et en fin, aujourd'hui, le musée d'art moderne. Sur la droite, encore des bois, jusqu'au couvent des minimes qui vient d'être construit face à la rivière, à l'angle de la future rue Albinoni.  Un peu plus loin, protégée par l'église Saint Pierre de Chaillot, c'est la fière demeure de Philippe de Commynes, seigneur de Chaillot et conseiller du roi Louis XI. Plus loin encore, se dresse la seigneurie de Passy dont le dernier seigneur sera le sire de Boulainvilliers. Courue par les renards et les malandrins de tout poil, la forêt de Passy fait peur et rares ceux qui osent s'y aventurer la nuit venue.
Dans la plaine, d'un bout à l'autre, la forêt de Garnelles (devenue Granelle puis Grenaille dans l'insondable ailleurs du temps) est déserte, hantée seulement par quelques brigands et par des hordes de loups. Un jour lointain, Poilâne y bâtira sa boulangerie. 
Terreur de l'an mil
Notre course devient de plus en plus folle. Avant l'an 1000, il n'y a plus que quelques cabanes en bois au coeur de l'immense forêt qui a envahi même les chemins de terre du Champ-de Mars et les dernières fermes de Garmelles. Seul subsiste, sur la colline, de l'autre côté de la Seine, le petit village de Chaillot, à l'entrée de ce qui va devenir la future avenue Kléber. Le moulin à vent a disparu mais il reste une dizaine de fermes et une église, protégées plus tard par Philippe de Commynes, le seigneur de Chaillot (La colline a porté le nom de Chaillot vers l'an 800). Les quelques habitants de l'époque échangent des paroles incompréhensibles. Ils sont vêtus d'une chemise en toile de bure et d'un scapulaire à capuchon. Ces vêtements sont tellement simples qu'on peut les réduire à une dizaine de "bits" d'informations, témoignage de la réduction continue des données sur lesquelles repose le monde. En nous croisant, l'un de ces hommes se signe rapidement comme s'il tenait à conjurer un mauvais sort. Sur la façade d'une maison à colombages sur torchis, avec croisées de bois, en partie masquée par un massif d'épines blanches, un croissant de lune noire est suspendu à l'une de ses branches. C'est le symbole des lieux maudits. La porte est barrée par le signe de la peste, elle est habitée par une sorcière. On murmure qu'elle se nourrit des oeufs de serpent qui sont enterrés au pied du figuier  et qu'elle sera la seule à survivre à la fin des temps qui approche. A la veille de l'an mille, hommes et femmes sont convaincus que le monde va s'éteindre.
Au VIe siècle, c'est un petit village du nom de Nijeon qui se dresse à l'emplacement du futur Trocadéro. Quelques villageois se déplaceront vers l'occident pour fonder à quelques km d'ici le village d'Aulheuil qui deviendra Auteuil.
An 400. "Un vent sauvage souffle sur la bourgade qu'est Paris. Il fait particulièrement froid. Loin de là, en Italie, Saint Augustin est en train de réfléchir sur le temps. Il affirme dans ses Confessions que l'ensemble des instants de l'Univers doit être, selon le point de vue de Dieu, "omnia simul": l'ensemble des phénomènes de l'Univers est présent à la fois, simultané, sans succession, éternel". Cet homme de l'antiquité tardive voit en fait le temps imaginaire qui sera décrit 16 siècles plus tard.
f) Reprenons notre voyage...nous atterrissons à l'époque des Romains.
Il ne subsiste que quelques chaumières perdues ça et là au fond de la petite clairière, future place du Trocadéro. Sur la pente ensoleillée, il y a des plants de vigne qui donnent le fameux vin de Chaillot, très apprécié des Romains. A la demande pressante de Jules César, les champs de Grenelle sont maintenant plantés de figuiers. Paris n'existe plus, c'est alors Lutétia (voir lutèceluteciaavec ses palais et ses villas édifiés entre les deux grandes voies parallèles qui deviendront bien plus tard la rue Saint Jacques et le Boulevard Saint Michel. Partout ailleurs, sauf sur le mont de Mars (Montmartre actuel), c'est la forêt profonde, où plus personne  ne vient s'aventurer, sauf quelques chasseurs ou des guerriers romains. 
47 avant J.-C. Les légionnaires de Jules César vont incendier la fameuse bibliothèque d'Alexandrie: quelques 500 000 volumes disparaîtront en fumée. En quelques instants, le monde perd un térabyte d'informations (10¹² bytes). En comptant tous les manuscrits préservés sur la terre à cette époque, y compris ceux des civilisations indiennes et chinoises, on atteint à peine le chiffre de 12 térabytes. 

distance terre-lune
Encore un saut de deux siècles dans le passé:
An 150 avant Jésus-Christ. Lutèce n'est qu'une cité modeste de bois et de chaume frileusement serrée sur l'Île de la Cité. La population mondiale atteint tout juste les 100 millions de personnes, avec près de 10 millions de gaulois en France (environ 10% de la population mondiale).
Du haut de la colline qui surplombe la Seine, l'air est chargé d'odeurs de bois et de marais. Le silence est partout, seulement troublé par un essaim d'abeilles qui bourdonne dans les couleurs verticales du soleil. Ce silence est fait de mille bruits, du crissement des sauterelles au passage du vent et de grenouilles près de la Seine. Il est difficile alors de s'imaginer l'avenir avec ses milliers de rues, d'avenues, de bâtiments, d'immeubles, de voitures, de bus, qui recouvriront un jour ces collines et ces plaines...
280 avant Jésus-Christ. Un philosophe, Aristarque de Samos a terminé un ouvrage auquel il donne ce titre: "Sur les dimensions et les distances du Soleil et de la Lune". Un demi siècle plus tard, Archimède écrit : « Vous n'êtes pas sans savoir que par l'Univers, la plupart des Astronomes signifient une sphère ayant son centre au centre de la Terre (...). Toutefois, Aristarque de Samos a publié des écrits sur les hypothèses astronomiques. Les présuppositions qu'on trouve dans ses écrits suggèrent un univers beaucoup plus grand que celui mentionné plus haut. Il commence en fait avec l'hypothèse que les étoiles fixes et le Soleil sont immobiles. Quant à la Terre, elle se déplace autour du Soleil sur la circonférence d'un cercle ayant son centre dans le Soleil. »
— Archimède, Préface du traité L’arénaire.
Vers 420 avant Jésus-christ"Sur les lieux de le future rue du Général Lepic, nous sommes en plein bois. Un orage se prépare. Un grondement lointain monte, à peine perceptible, mais qui tient toute la place dans les profondeurs d'un nuage menaçant. Une nuée blanche remue jusqu'au sommet, presque vivante, coulant une ombre violette à l'horizon, là où le ciel prend appui sur la terre. A cet instant, nous avons réellement le sentiment que nous sommes perdus dans le temps".  Nous nous souvenons alors que c'est Platon a écrit "le temps est l'image mobile de l'éternité immobile". C'est bien là une définition du temps imaginaire. 
Avant de reprendre le voyage dans les profondeurs insondables du temps, nous pouvons mesurer que "l'information artificielle" (les écrits et les "inventions techniques" créés par l'homme) émerge à peine. Elle se réduit à quelques centaines de gigabytes, une quantité d'informations inférieure à celle qui se trouve stockée, en 2009, sur le plus banal des ordinateurs portables. Et pourtant les penseurs de cette époque, Socrate, Platon, aristote... ont traversé les siècles. Etranger au temps et à l'oubli, leur esprit éclaire l'avenir et a inspiré toute une civilisation. 
La suite du voyage, prochain article:  "l'abîme du temps" (- 15 000 à - 65 millions d'années)
Compléments à cet article: sites trouvés en faisant des recherches sur internet pour ces articles.
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